VIVA EL MEXICO ! de l'identité mexicaine et du catholicisme

16 février 2010

Si vous lisez cet article du début à la fin, vous comprendrez mieux, ici, ce que je veux partager avec vous.

En effet,tous les guides de voyage -mexicains ou autres- regorgent de descriptions des sites et monuments visités par le voyageur avide de découvertes. Je ne reproduirai pas la même chose (en moins bien d'ailleurs, puisque cela n'est pas mon métier).
Je préfère vous livrer mes réflexions de "retour".

C'est ainsi que samedi dernier, j'ai commencé la lecture du fameux essai d' Octavio PAZ (très grand écrivain mexicain-1914/1998-Prix Nobel de Littérature en 1990) : "Le labyrinthe de la solitude" (1950) qui traite de l'identité mexicaine.
Je me suis arrêtée sur ce passage que je livre à votre réflexion :

" Il est certain que si les espagnols ne massacrèrent pas les Indiens, c'est qu'ils avaient besoin de la main-d'oeuvre native pour exploiter les énormes domaines féodaux et les mines. Les Indiens étaient des biens qu'il convenait de ne pas dilapider.
Il est difficile d'imaginer qu'à ces considérations s'en soient mêlées d'autres, de caractère humanitaire. Une telle hypothèse ferait sourire tous ceux qui connaissent la conduite des colons envers les indigènes. Mais sans l'Eglise, le destin des Indiens aurait été tout autre. Et je ne pense pas seulement à la lutte entreprise pour adoucir les conditions de vie et pour les organiser de façon plus juste et plus chrétienne ; il y avait aussi la possibilité offerte par le baptême, de participer, grâce à ce sacrement, à un ordre et à une Eglise.

Les Indiens, qui sont comme orphelins, après la rupture des liens avec leurs anciennes cultures et la mort de leurs dieux et de leurs cités, retrouvent par la foi catholique une place dans le monde. Cette possibilité d'appartenir à un ordre vivant, fût-ce à la base de la pyramide sociale, fut impitoyablement refusée aux indigènes par les protestants de la Nouvelle-Angleterre.
On oublie fréquemment qu'appartenir à la foi catholique signifie trouver une place dans le Cosmos. La fuite des dieux et la mort des chefs avaient laissé les indigènes dans une solitude si complète qu'il est difficile de l'imaginer pour un homme moderne. Le catholicisme leur permit de renouer des liens avec le monde de l'au-delà. Il donne un sens à leur présence sur terre, alimente leurs espérances et apporte une justification à leur vie et à leur mort.
Il n'est pas nécessaire de souligner combien la religion des Indiens et celle du peuple mexicain dans sa presque totalité, est un mélange de croyances antiques et nouvelles... "

Cette prise de position donne à "penser", n'est-ce pas ? Bien sûr, elle n'engage que son auteur... A vous d'aller plus loin, si cela vous intéresse ; de démontrer que... mais en attendant, pour l'ici et maintenant, reposez-vous les neurones avec ceci qui fait écho au texte de PAZ :